Bientôt finies, les promenades en scooter à Bali pour les touristes

Le gouvernement de l’île de Bali compte prochainement bannir l’utilisation de toute motocyclette sur son territoire par des touristes, après que plusieurs voyageurs ont été impliqués dans des centaines d’infractions du Code de la route.

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«Vous ne devriez pas vous promener sur l'île en motocyclette, sans chemise ou autres vêtements, sans casque et même sans permis, a déclaré le gouverneur de la province indonésienne I Wayan Koster. Si vous êtes un touriste, agissez en touriste.»

Selon les propositions, qui ne font pas l’unanimité au sein de la population, les touristes seraient plutôt sommés d’utiliser des voitures fournies par des agences de voyages.

Entre la fin de février et la mi-mars, plus de 171 ressortissants étrangers ont enfreint les règles de circulation, selon un dénombrement de la police locale. Certains touristes utiliseraient même de fausses plaques d'immatriculation.

Les touristes qui visitent l’île de Bali optent bien souvent pour la mobylette pour se déplacer d’un point d’intérêt à l’autre, faute d’un sous-développement du transport collectif, mais également parce qu’elles sont un peu plus passe-partout qu’une voiture.

«On veut être indépendant»

Interrogés par la chaine BBC, plusieurs touristes sur place avaient leur mot à dire sur l’interdiction qui devrait entrer en vigueur au courant de l’année.

«Nous n'utilisons pas les services d'une agence de voyages parce que nous voulons être indépendants et que nous aimons faire les choses nous-mêmes afin de sentir l'atmosphère locale», a déclaré une touriste ukrainienne.

«Beaucoup de conducteurs se comportent comme s'ils étaient ivres et ne portent pas de casque. C'est très dangereux», s’est exclamé un touriste finlandais en faveur de la proposition gouvernementale. 

Certains acteurs de l’industrie de la moto s’inquiètent d’un tel plan, qui pourrait venir faire de l’ombre à leurs revenus, déjà affectés par la COVID-19. Avant la pandémie, le tourisme représentait près de 60% du PIB annuel de Bali. 

En décembre dernier, les autorités indonésiennes avaient fait craindre le pire aux touristes, alors que le gouvernement instaurait un nouveau code pénal punissant les relations sexuelles hors mariage et le concubinage sur son territoire.  

«Je veux m'adresser aux touristes étrangers en leur disant: venez en Indonésie, vous ne serez pas poursuivis par cet article», avait alors déclaré à des journalistes le vice-ministre de la Justice et des Droits de la personne, Edward Omar Sharif Hiariej.

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