Dans l’univers musical de Tom Chicoine

Le baroudeur country-folk lançait son album Moteur super sport la semaine dernière.
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Ce premier album solo sonne, pour lui, comme une lettre d’amour aux grands espaces et aux artistes country qu’il admire.
Tom Chicoine, aussi membre de la formation Vendôme, nous a jasé de sa découverte du genre ainsi que de ses autres obsessions musicales.
En préparant Moteur super sport, est-ce qu’il y a des albums ou des artistes que tu as écoutés particulièrement?
Je t’avoue que c’était beaucoup Townes Van Zandt, Hank Williams, John Prine, du Waylon [Jennings] aussi. Et aussi beaucoup d’Avec pas d’casque, Richard Desjardins. J’ai quand même écouté pas mal d’affaires durant le processus de l’album parce que j’étais un peu en mode découverte aussi.
Dirais-tu que ce côté country-folk te permet de départager les chansons pour ton projet solo et les chansons pour ton groupe, Vendôme?
Ça se place souvent de soi-même. Le dernier extrait de Vendôme, Pas assez, je l’ai écrit quand j’écoutais beaucoup de Marjo et de Corbeau. Cette toune-là n’aurait pas pu être sur mon projet parce qu’il aurait fallu que je la twiste un peu. Ça l’aurait dénaturée.
Dans mon projet solo, il y a une toune que j’avais écrite pour Vendôme mais qui n’avait pas fait la cut pour l’album. Des fois l’inverse se peut aussi.
Qu’est-ce que ta famille écoutait comme musique?
Ma mère écoutait beaucoup d’Isabelle Boulay. Un peu tout ce qui passait à la radio dans les années 90. C’est une grosse fan de Marc Dupré, Céline Dion, Garou. Du Jean Leloup ou même du Daniel Bélanger ça jouait pas vraiment.
Ils n'écoutaient pas de rock. C’est drôle parce que des fois je parle à des amis qui disent «Mon père écoutait CCR...» Quelle chance! Il a fallu que j’achète ces vinyles-là pour les découvrir.
Le premier show qui t’a marqué?
Galaxie. Sur album je trippais pas parce que c’était plus électro, mais je les ai vus au Zaricot à Saint-Hyacinthe. J’ai vraiment compris qu’entre ce que tu entends sur disque et ce que tu peux voir en spectacle, il peut y avoir une différence.
Tu as commencé à jouer de la guitare à quel âge?
Je devais avoir à peu près 12 ans. C’était des cours de guitare de base. Je voulais apprendre des tounes qui passaient à l’émission Les Frères Scott.
Tu as fait Ma première Place des Arts, le Festival international de la Chanson de Granby et d’autres concours. Est-ce qu’il y a d’autres participants qui sont restés des amis?
À Ma première Place des arts, j’avais rencontré Marco Ema parce qu’il venait de Thetford Mines et ma blonde de l’époque venait de là aussi. On a tout de suite connecté. Et après ça, on s’était inscrits tous les deux à Granby et on a rencontré Ced Saint-Onge là-bas.
Après ça, Petite-Vallée, Étienne Coppée, Simon Kearney, Ariane Roy, Alex Météore, c’est du monde que je croise encore aujourd’hui. Granby, je l’avais aussi fait avec Lou-Adriane Cassidy et elle a fait des back sur mon premier EP.
Même chose avec Ariane Roy. Elle a fait des back sur Moteur super sport. On s’était rencontrés à Petite-Vallée. C’est une amie de Lou... Tout est dans tout!
Sur ton album, tu reprends des chansons. Comment choisis-tu tes reprises?
La toune de Townes Van Zandt (Jusqu’au matin, reprise de I’ll Be Here In The Morning), ça a été un peu le truc de départ. C’était un exercice que je faisais pendant la pandémie. Mais c’est vraiment quelque chose de différent. Je l’ai plus imaginée à la Jenny de Richard Desjardins.
J’avais envie que les gens découvrent mes repères musicaux. Des gens comme mes parents qui écoutent zéro country peut-être que ça pourrait leur donner envie d’écouter Townes pis de réécouter du Hank [Williams] et Renée Martel aussi.
Est-ce que la question des droits est compliquée quand tu reprends une chanson sur un album?
Ce qui est compliqué c’est les éditions. Pour les tounes de Townes et de Hank (12, adaptation d’I’m So Lonely I Could Cry), les gens répondaient pas. J’aurais pas pu les mettre sur un album si j’étais pas avec Audiogram parce que c’est vraiment trop compliqué et c’est quand même risqué aussi.
Je reprends aussi une toune de Renée Martel, Pour ton amour. Même pour cette toune-là ça a été compliqué. Je pensais que c’était elle qui l’avait écrite, mais finalement, c’est une toune de Bob Dylan (I Shall Be Released).
Donc tu ne sortiras pas un album complet de reprises bientôt...?
Je serais quand même down de reprendre les versions de Marcel Martel.
Le meilleur album pour faire de la route?
Le premier John Prine c’est quand même fort. Tyler Childers aussi. Western Swing & Waltzes and Other Punchy Songs de Colter Wall. Sinon, des albums live de Merle Haggard et Willie Nelson c’est fort.
J’aime beaucoup écouter la radio de région. Mais ça dépend tout le temps avec qui tu es. Si je suis dans la même van qu’Alex Burger, il va mettre des setlists de A à Z.
Ton parolier ou parolière fétiche?
Mara Tremblay je la trouve insane. Richard Desjardins je le trouve vraiment bon. Stéphane Lafleur aussi.
Des fois je vais aussi écouter les albums de mes amis. Comme Bobo Laurent. C’est drôle je suis dans le même band que lui et il a sorti une toune et j’étais pas au courant. J’ai écouté pas mal Fuck ma vie de Bobo Laurent récemment. Je trouve ça excellent.
Tes projets pour les semaines et les mois à venir?
À la fin du mois je pars à Port-Cartier, Baie-Comeau, Sept-Îles avec la gang à Kearney parce que c’est un show plateau double. Après ça, peut-être Rivière-Ouelle, Amqui, deux spectacles à Saint-Hyacinthe.
Pour connaître ses dates de spectacles, visitez le site de Tom Chicoine.
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