Un journal étudiant retire McGill de son nom à cause du passé esclavagiste du fondateur de l’université | 24 heures
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Un journal étudiant retire McGill de son nom à cause du passé esclavagiste du fondateur de l’université

Le pavillon des arts de l'Université McGill
Photo Ameli Pineda, archives Agence QMI

Le pavillon des arts de l'Université McGill

Un journal étudiant de l’Université McGill a décidé de retirer le fondateur de l’école du nom de son média en raison de son passé esclavagiste. 

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Ainsi, The McGill Tribune s’appelle dorénavant The Tribune, indique l’éditorial paru aujourd’hui.  

Avec ce changement, les membres du journal souhaitent couper les liens avec le fondateur de l’université, James McGill, qui a participé au commerce des personnes noires et autochtones afin d’en faire des esclaves durant le 18e et le 19e siècle.  

«Les changements de noms sont une petite étape, nécessaire, mais pas suffisante, écrit le comité éditorial. The Tribune accompagnera son changement de nom en continuant à se responsabiliser à travers son propre journalisme, en créant davantage de possibilités d’engagement communautaire et de perspectives diverses, et en s’engageant auprès d’un plus grand nombre de groupes d’étudiants sur le campus», assure-t-on.  

Une statue de James McGill

Photo Ben Pelosse

Une statue de James McGill

Pour le journal, c’est également un pas de plus dans l’élimination du racisme institutionnel dont il dit avoir fait preuve par le passé, notamment lors de l’embauche d’employés.  

«[...] Alors que nous continuons à travailler à la réparation et à l’élimination de toutes les formes d’oppression institutionnalisée, notre comité éditorial estime qu’il ne peut plus porter le nom qui soutient et honore ces systèmes de manière si catégorique», peut-on lire dans l’éditorial. 

Au tour de l’université 

Le média étudiant estime que son université devrait suivre ses pas. 

«[...] il est possible pour des grandes universités de prendre des mesures afin de se détacher de leurs histoires violentes», peut-on lire dans l’éditorial.  

On y reproche aussi les efforts ratés de l’établissement à faire de ses campus un espace sécuritaire pour les personnes racisées 

En 2020, l’Université McGill avait changé le nom de son équipe de football masculin après des reproches que celui-ci était raciste envers les communautés autochtones.  

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