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Témoignages: habitez proche de chez vos amis pour être plus heureux

Image principale de l'article Habiter proche de chez vos amis est bon pour vous
Photomontage Sébastien Dorion

Avez-vous déjà eu l’idée de vivre dans le même immeuble que vos amis, comme dans Friends, ou décidé de déménager quelque part pour vous rapprocher de vos amis? Plusieurs personnes interviewées par 24 heures l’ont fait et la science leur donne raison.  

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Alexandre Moranville-Ouellet, 27 ans, a eu la chance de rester très proche de sa gang du secondaire qui habitait sur la Rive-Sud de Montréal. Aujourd’hui, par la force des choses, plusieurs d’entre eux ont emménagé dans Hochelaga-Maisonneuve à quelques pas les uns des autres.  

Alexandre Moranville-Ouellet

Photo courtoisie

Alexandre Moranville-Ouellet

«C’est vraiment le fun, c’est le même feeling que d’avoir mes amis d’enfance sur ma rue quand j’étais jeune, explique-t-il. Mon groupe d’amis, c’est vraiment comme ma deuxième famille. C’est un système de support aussi.» 

Les amis d'Alexandre se sont souvent retrouvés au parc pendant la pandémie.

Photo courtoisie

Les amis d'Alexandre se sont souvent retrouvés au parc pendant la pandémie.

Pendant la pandémie, cette situation de voisinage avec ses amis l’a vraiment sauvé. C’est la même chose pour Sara Arsenault, 26 ans, dans Villeray.  

«Je me rappelle dans une ancienne relation, ça n’allait pas trop bien, puis j'avais organisé un meeting dans un parc du coin. Trois de mes meilleurs potes qui habitaient super proches sont venus. On avait passé des heures dans le parc à parler», raconte-t-elle.  

Sara Arsenault

Photo courtoisie

Sara Arsenault

Souvent, à l’âge adulte, les obligations – carrière, mariage, enfants – et les déménagements qui en découlent font en sorte que plusieurs s’éloignent de leurs cercles d’amis. Aujourd’hui, chez certains jeunes adultes, la tendance s’inverse.  

Les gens ne déménagent plus seulement pour se rapprocher de leur emploi ou de leur famille, mais bien de leurs amis. 

«La qualité des relations de proximité a été associée à un comportement plus sain, à une réduction de l’incidence des maladies chroniques, à un niveau de bonheur plus élevé et à un taux de mortalité plus faible», peut-on lire dans une étude publiée par un chercheur en psychologie à la Michigan State University, William Chopik. 

L’importance de la proximité physique 

Vers la fin des années 1940, les psychologues Leon Festinger et Stanley Schachter de même que le sociologue Kurt Back se sont penchés sur la manière dont se forment les amitiés. 

«Selon eux, ce n’est pas tant que les personnes ayant des attitudes similaires deviennent des amis, mais plutôt que les personnes qui se croisent au cours de la journée tendent à devenir des amis et adoptent par la suite des attitudes similaires», écrit le professeur de marketing à l’Université de New York affilié au département de psychologie, Adam Alter.   

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Il explique que les observations de ces chercheurs ont été reprises par des grands de l’industrie de la technologie, comme Steve Jobs (Apple), Sergey Brin et Larry Page (Google), dans la création de leur environnement de travail sous forme de campus: un peu comme à l’université.  

Une professeure de sociologie et de gérontologie à l’Université de la Caroline du Nord, Rebecca G. Adams, a indiqué au New York Times qu’« à mesure que les conditions extérieures changent, il devient plus difficile de réunir les trois conditions que les sociologues considèrent, depuis les années 1950, comme essentielles pour se faire des amis proches: la proximité, des interactions répétées et non planifiées, et un environnement qui encourage les gens à baisser leur garde et à se confier les uns aux autres». 

C’est justement pour la spontanéité que permet la proximité que Gabrielle Chagnon, 31 ans, a quitté Montréal pour retourner vivre dans Limoilou, à Québec, proche de ses amis. 

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«Oui, je m'étais fait des amis à Montréal, mais pas un cercle d'amis aussi solide que celui que j’ai depuis maintenant plus de 15 ans, dit-elle. Je ratais des occasions, il fallait que je fasse la distance, il fallait que je fasse des choix. Tandis que là, je pouvais vraiment faire à nouveau partie complètement de la gang d'amis, pas juste être une visiteuse.» 

«Mon cercle d’amis est particulièrement important dans ma vie. Ça fait partie de mes valeurs, ça fait partie de mon bien-être», ajoute-t-elle.  

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