10 signes que votre milieu de travail est toxique | 24 heures
/portemonnaie

10 signes que votre milieu de travail est toxique

Image principale de l'article 10 signes que votre milieu de travail est toxique
Antonioguillem - stock.adobe.com

Tant qu’à devoir donner 8 heures en moyenne de notre journée à un emploi, on espère que ça se déroulera dans l’harmonie et la bonne humeur. Quand ce n’est pas le cas, les conséquences sur notre bien-être s’étendent bien au-delà de la journée de travail. Voici comment repérer la toxicité au bureau. 

• À lire aussi: Jusqu’à 34 370$ par année: comment calculer la valeur du travail domestique?

• À lire aussi: Grève au fédéral: voici comment le salaire et les conditions de travail des fonctionnaires se comparent aux vôtres

Le roulement d’employés élevé, l’absentéisme, une ambiance tendue et un manque de motivation au bureau sont généralement connus pour être le signe d’un environnement de travail toxique. Il s’agit cependant de conséquences de la toxicité plutôt que de la source.  

Comment faire la différence entre un emploi déplaisant et toxique? Il faut savoir qu’un environnement de travail toxique, c’est quelque chose d’inhérent et systémique. Ce n’est pas quelque chose qui se règle en retirant un employé problématique de l’équation.  

C’est souvent le résultat de plusieurs personnes, de plusieurs facteurs, de façons de faire, du manque de recours et de protection en cas de problème. C’est un environnement où l’on ne peut se sentir en sécurité, surtout psychologiquement, où l’on sent impuissant. 

Les environnements de travail toxiques sont une source importante d’anxiété et peuvent même causer des symptômes physiques liés au stress, comme des problèmes de digestion, de sommeil, des douleurs, des crises de panique, etc.  

Si plusieurs des éléments de cette liste vous rappellent votre lieu de travail, il y a de fortes chances qu’il soit toxique. Le jeu en vaut-il la chandelle? 

1. La communication est mauvaise 

Est-ce que la communication entre les employés et les gestionnaires est ardue? Une mauvaise communication peut inclure un manque de transparence, des informations contradictoires ou partagées de manière inégales entre les membres de l’équipe. 

Exemples: 

  • Un gestionnaire communique des informations reliées au travail seulement à certains employés en dehors des canaux officiels. 
  • Le leadership prend des décisions sans les expliquer à l’équipe ou sans lui donner les moyens d’offrir des rétroactions. 
  • L’opinion et les réactions des employés sont ignorées ou ces derniers n’ont pas d’occasion de les exprimer. 
  • Les employés reçoivent des directives contraires de la part de différents gestionnaires. 

• À lire aussi: Le «quiet quitting»: se désengager du travail pour éviter l’épuisement

2. Les attentes sont changeantes ou inconnues 

Un manque de clarté peut donner l’impression aux gens de travailler dans le vide ou de ne pas savoir où donner de la tête. Ce sentiment peut être paralysant, surtout lorsqu’on a peur de faire une erreur. Cette instabilité constante empêche les employés de se sentir compétents et les laisse avec l’impression que leur travail n’est jamais accompli ou reconnu.  

Exemples: 

  • Dès qu’on atteint un objectif fixé, celui-ci change. 
  • Les employés ne connaissent pas l’ordre de priorité de leurs tâches. 
  • Les méthodes et les objectifs sont changés en plein milieu des projets. 
  • Les employés ne sont pas formés ou ne savent pas clairement ce qui fait partie de leurs tâches. 

3. Il n’y a pas de place à l’erreur 

Bien sûr, il existe des domaines dans lesquels il faut à tout prix éviter de se tromper. Il faut quand même se rappeler qu’on ne travaille pas tous dans une centrale nucléaire. Lorsque les erreurs sont traitées de manière dramatique et utilisées pour humilier des employés devant les autres, on installe un climat de peur. Terrifiés à l’idée de se tromper et d’en subir les conséquences, la plupart des gens n’osent plus agir ou innover.

Exemples: 

  • Les employés sont blâmés pour des erreurs devant tout le reste de l’équipe.
  • La réponse habituelle aux erreurs est la punition.
  • Les gens se dénoncent entre eux ou rejettent le blâme sur leurs collègues.

4. La confiance ne règne pas 

C’est normal que votre patron fasse le suivi avec vous à propos de vos tâches, c’est même souhaitable. Ce qui peut avoir l’air d’un soutien adéquat au début peut vite se transformer en micromanagement. Ce genre de comportement indique clairement aux employés qu’on ne leur fait pas assez confiance pour effectuer des tâches seuls. C’est insécurisant, mais aussi très frustrant.  

Exemples: 

  • Un gestionnaire demande à revoir tout ce que fait un employé (relire ses courriels, repasser sur son travail, etc.).
  • Se faire demander de changer de nombreux détails sans importance (changer un mot, une virgule, la police d’un document).
  • Un supérieur insiste pour que les choses soient faites à sa manière, même si le résultat est le même.

5. Les limites entre le travail et le temps libre ne sont pas respectées 

Si un lieu de travail ne peut fonctionner sans que ses employés s’épuisent et sacrifient leur vie personnelle, c’est qu’il ne fonctionne pas correctement. Il est sain de garder une délimitation claire entre le travail et le reste de sa vie. L’idéal, c’est d’avoir des mesures en place pour obliger les gens à respecter cette limite. Malheureusement, il arrive souvent qu’on encourage tout le contraire, ce qui peut facilement mener à l’épuisement.  

Exemples: 

  • Un supérieur ou un collègue vous envoie des messages hors des heures du travail et s’attend à ce que vous y répondiez.
  • Un supérieur vous donne une tâche le vendredi après-midi et s’attend à ce qu’elle soit terminée le lundi matin.
  • Décourager les employés de prendre leurs congés maladie ou leurs vacances.
  • Exiger du temps supplémentaire (surtout non payé) des employés.
  • Récompenser des employés qui travaillent jusqu’à l’épuisement ou qui sont toujours disponibles.

6. Il y a du favoritisme 

En plus d’être totalement injuste, le favoritisme est aussi très démotivant pour des employés. À quoi bon travailler fort si l’on sait que ça ne sera pas pris en compte par ses supérieurs? Le fait de favoriser des employés avec qui l’on a plus d’affinités peut même glisser vers la discrimination, ce qui est carrément illégal. 

Exemples: 

  • On recrute toujours dans le même groupe de personnes.
  • Les employés qui sont amis avec les gestionnaires sont ceux qui reçoivent des promotions ou des privilèges.
  • Les gens ne sont pas payés le même salaire pour des raisons arbitraires.
  • Certains employés peuvent contourner les règles.

• À lire aussi: Des chiffres alarmants: l’épuisement professionnel, la nouvelle épidémie?

7. Les gens ne sont pas traités avec respect 

Un autre type de comportement qui peut être jugé illégal: le harcèlement. Même dans des cas qui ne se qualifient pas comme du harcèlement pur et dur, le manque de respect entre les employés peut tout de même miner le bien-être de toute l’équipe.  

Exemples: 

  • Ignorer ou interrompre un employé chaque fois qu’il ou elle parle.
  • Répandre des rumeurs à propos d’un collègue.
  • Laisser des Post-its passifs agressifs au lieu de parler directement à la personne.
  • Éviter des collègues avec qui on est supposé communiquer pour le travail.
  • Insulter, ridiculiser, imiter ou être brusque avec des collègues.

8. Les employés sont divisés ou exclus 

On ne peut pas s’entendre avec tout le monde au bureau de manière égale, c’est normal que de petits groupes se forment au fil du temps. Cette dynamique peut devenir toxique quand les groupes deviennent des cliques, qu’ils sont impénétrables et exclusifs. Dans de tels environnements, la collaboration devient difficile et de vieux désaccords peuvent se cristalliser en conflits qui impliquent des départements entiers. 

Exemples: 

  • Des départements refusent de collaborer.
  • Certains employés sont systématiquement exclus des événements sociaux.
  • Un département ou un groupe a plus de privilèges que les autres.
  • Le potinage devient excessif et distrayant.

9. La gestion des employés se base sur la peur 

Ce type de gestion peut être utilisé, surtout par des gestionnaires insécures qui sentent le besoin d’affirmer brutalement leur autorité. En plus d’être violent, c’est très souvent contre-productif. Les employés qui subissent ce genre de climat au travail passent la majorité de leur temps et de leur énergie à trouver le moyen d’échapper aux mauvais traitements plutôt qu’à faire leur travail.  

Exemples: 

  • Personne n’ose formuler de critique ou de suggestion de peur de subir des conséquences.
  • Un supérieur crie sur les employés lorsqu’il est en colère.
  • Des employés sont humiliés devant les autres.
  • Des collègues ou des supérieurs vous rabaissent de manière répétée.

• À lire aussi: Emploi : le gouvernement veut embaucher plus d'agents de protection de la faune. Ça vous intéresse?

10. Il n’y a pas de recours en cas de problème 

Il y a moyen de régler tous les autres points de cette liste, même si cela demande parfois de changer des cultures d’entreprise au complet. Pour cela, cependant, il faut déjà être capable de soulever le problème sans craindre que cela ne nous nuise. 

De nombreux problèmes sont connus de la majorité des employés d’une entreprise, mais tant que personne ne les nomme explicitement, ils sont balayés sous le tapis. C’est comme ça que s’installe un climat de travail toxique qui devient de plus en plus dur à déloger. 

Exemples: 

  • Il n’y a personne pour s’occuper des ressources humaines dans l’entreprise.
  • Les personnes-ressources ne respectent pas le consentement des employés qui déposent des plaintes (en divulguant leur identité ou en intentant des actions sans leur accord).
  • Les employés qui soulignent les problèmes sont punis ou remerciés.
  • La parole des supérieurs prime toujours sur celle des employés.

À voir aussi:

s

À lire aussi

Vous pourriez aimer

En collaboration avec nos partenaires