La génération Z, moins heureuse que les autres sur le marché du travail

La génération Z, dont font partie les gens actuellement âgés entre 13 et 26 ans, est la plus malheureuse d’entre toutes sur le marché du travail, avance une spécialiste.
«Ils sont heureux, en moyenne, à 6,4 sur 10 quand on les sonde sur le sujet», a expliqué en entrevue à TVA Nouvelles Annie Boilard, présidente du Réseau Annie RH.
La moyenne nationale, toutes générations confondues, est de 6,6 sur 10. Les baby-boomers (nés de1946 à 1965) sont heureux à 7,3 sur 10. Donc de toutes les générations, la génération Z est celle qui est un peu plus insatisfaite, moins heureuse sur le marché du travail», a-t-elle détaillé.
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Près de la moitié de la génération Z se dit à la recherche de bonnes conditions de travail, quitte à renoncer à certains avantages économiques. C’est ce qui ressort d’un récent sondage réalisé par Indeed, selon lequel 41% des individus de la génération Z au Québec sont prêts à renoncer à un salaire plus élevé afin d’avoir un meilleur équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie personnelle. Toujours selon ce sondage, 76 % d’entre eux jugent que l’équilibre entre leur vie professionnelle et personnelle est le critère le plus important.
«Cela dit, ce que j’observe, c’est que le salaire n’est pas très loin derrière. Ça reste une génération qui est très sensible à la rémunération qu’on leur offre, mais primo – d’abord – équilibre travail-famille», a nuancé Annie Boilard.
Le terme «famille» est toutefois générique ici, puisque ces jeunes travailleurs, qui bien souvent n’ont pas de famille à charge, souhaitent plutôt voyager et profiter de la vie.
Les quarts de travail de 8 heures en présentiel, soit le fameux 9h à 17h, est par ailleurs hors de question pour cette génération
«Ça se compare bien aux autres générations également, a mentionné Mme Boilard. Généralement, à moins que la nature du travail ne requière d’être en présentiel, ou d’être disponible sur ces plages horaires là, on prône plus la flexibilité.»
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Le travail en présentiel n’est toutefois pas dédaigné, loin de là.
Selon un sondage publié la semaine dernière aux États-Unis, «75% de la génération Z disaient qu’ils seraient prêts à déménager pour être plus proches de leur travail. Donc on le voit: aller au travail au bureau, c’est pertinent pour eux, ça a encore de la valeur» a expliqué la présidente du Réseau Annie RH.
Les heures supplémentaires non rémunérées, ainsi que les stages non rémunérés, n’ont pas la cote auprès de cette génération. «Ils sont sensibles à leur rémunération», a affirmé Mme Boilard.
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