Allègement des exigences du PEQ: un soulagement pour (presque tous) les étudiants étrangers

Les étudiants étrangers francophones risquent d’être contents: il sera beaucoup moins long et fastidieux d’obtenir sa résidence permanente pour les diplômés étrangers au Québec, selon les dernières annonces du ministère de l’Immigration jeudi.
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Le gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ) recule sur la controversée réforme du Programme de l’expérience québécoise (PEQ) de l’ancien ministre de l’Immigration Simon Jolin-Barrette.
Désormais, les étudiants étrangers pourront faire une demande de PEQ-Diplômés dès la fin de leurs études, et ce, d’ici la fin de l’été.
Ainsi, ils n’auront plus besoin de travailler un an après la fin de leurs études et d’être encore à l’emploi lorsqu’ils feront la demande pour le PEQ.
Mais attention, cette fois, la demande doit être faite par des personnes qui peuvent prouver qu’elles ont étudié un minimum de 3 ans en français lors de leur parcours scolaire.
Par exemple, si vous avez étudié à McGill en anglais et vous n’avez pas fait 3 ans d’étude en français à un niveau secondaire ou postsecondaire à temps plein, vous ne pouvez pas accéder au PEQ-Diplômés, même si vous avez une bonne maîtrise de la langue de Molière.
Vous devrez passer par le nouveau Programme de sélection des travailleurs qualifiés (PSTQ), pour lequel les délais peuvent être différents.
Des délais moins longs
Le gouvernement québécois serait également en discussion avec Ottawa afin de réduire les délais pour obtenir ses papiers du fédéral après avoir obtenu son certificat de sélection du Québec du PEQ.
«On veut atteindre un délai de six mois», indique le sous-ministre au ministère de l’Immigration, Benoit Dagenais.
Si ces délais sont respectés, il serait donc possible d’obtenir sa résidence en un an après le début des démarches, ajoute le sous-ministre.
Des seuils encore à discuter
Le gouvernement a présenté deux scénarios de seuil d’immigration qu'il compte soumettre à une consultation publique.
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Le premier prévoit d’accueillir jusqu’à 60 000 immigrants d’ici 2027, ce qui n’inclut pas les demandeurs de PEQ pour les diplômés. Ça veut dire qu’il n’y a pas de seuil maximum d’étudiants étrangers qui peuvent demander leur résidence permanente.
Le deuxième scénario plafonne le seuil à 50 000 personnes par an, toutes catégories d’immigration confondues. Le gouvernement a jusqu’au 1er novembre 2023 pour donner sa décision à ce sujet.