En Ukraine, les corbeaux déplaceraient des mines, mettant la vie des civils en danger | 24 heures
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En Ukraine, les corbeaux déplaceraient des mines, mettant la vie des civils en danger

Image principale de l'article Des mines déplacées par des corbeaux inquiètent
AFP

Après les avions et les bombes russes, des habitants de Kharkiv, en Ukraine, font face à une nouvelle menace venue des airs : les corbeaux. Des oiseaux auraient été vus en train de déplacer des mines toujours actives, faisant craindre le pire aux citoyens et au personnel chargé de nettoyer le territoire.

• À lire aussi: Les milliers de mines russes posées en Ukraine tueront des civils pendant des décennies

Depuis le début du mois de mai, des habitants de la région de Kharkiv, en Ukraine, affirment apercevoir des corbeaux déplaçant des mines terrestres laissées sur place après le retrait des soldats russes, en septembre dernier. 

«Les gens disent que les corbeaux transporteraient dans leur bec des mines antipersonnel de type Petal et que ces munitions seraient de nouveau déposées dans des endroits dégagés par les démineurs», soutient le média de la région, Statu Quo. 

Les mines Petal, de fabrications soviétiques, sont de petits engins explosifs qui ne pèsent que 80 grammes. Les corbeaux peuvent ainsi aisément les transporter, a affirmé un directeur du parc zoologique de Kharkiv. 

Le problème, c’est que ces mines, de couleur verte, sont particulièrement difficiles à repérer dans les forêts et les champs. Les corbeaux les déplaceraient parfois dans des zones jugées sécuritaires par les autorités ukrainiennes – où il n’y a en théorie pas de mines –, faisant craindre des accidents. 

Déjà plusieurs explosions

Interdites par le droit international en raison de leur potentiel meurtrier envers les civils, les mines Petal, utilisées par la Russie et l’Ukraine, sont déjà à l’origine de nombreux accidents, ont indiqué les autorités ukrainiennes au média Kharkiv Today.

«Dans les zones libérées de la région de Kharkiv, presque tous les jours, des gens ont des accidents à cause des munitions qui n’ont pas explosé. Les gens sont invités à ne pas se rendre en forêt et au bord des plans d’eau», ont-elles averti.  

Plus de 55 000 mines de ce genre ont été découvertes dans la région depuis le mois de septembre dernier, ce qui ne représenterait qu’une infime partie de tous les explosifs présents sur le territoire ukrainien. Il y en aurait plusieurs dizaines de milliers, selon les autorités locales. 

La situation serait particulièrement problématique dans la ville d’Izouim, située à la croisée des chemins reliant Kharkiv, Louhansk et Donetsk, des régions stratégiques de la guerre. Les forces russes ont occupé Izouim d’avril 2022 à septembre 2023. 

Les experts estiment que le déminage des régions les plus touchées d’Ukraine pourrait prendre plusieurs décennies.

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