On a visité l’exposition Unique en son genre, qui fait beaucoup jaser à Québec | 24 heures
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On a visité l’exposition Unique en son genre, qui fait beaucoup jaser à Québec

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Photo de droite commodité du Musée de la civilisation

Après une soirée d’inauguration qui a créé la controverse, on a voulu aller voir de nos propres yeux la nouvelle exposition du Musée de la civilisation de Québec Unique en son genre. Voici ce qu’on a retenu de notre visite.

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Vous ne comprenez toujours pas ce que signifient les lettres de l’acronyme? Vous vous questionnez sur votre propre identité de genre ou sexuelle? Vous faites partie de la communauté LGBTQ+ ou voulez simplement devenir un meilleur allié?  

Cette exposition éducative est faite pour vous! 

Dès que l’on entre dans la salle, une vidéo de Marie-Philippe Drouin, de l’organisme Divergenres, nous explique la différence entre l’identité et l’expression de genre, l’attirance sexuelle, le sexe et le genre assigné à la naissance.  

Tout de suite, la table est mise.  

Commodité du Musée de la civilisation 

«OMG! Regarde!», s’exclame un jeune du secondaire accompagné de ses camarades de classe.  

Les adolescents viennent de tomber sur des moulages de pénis en silicone de la compagnie montréalaise SEX-ED+. Ces verges et ces vulves colorées à vocation éducative fascinent les ados qui rigolent à gorge déployée.  

Photo Léa Martin 

«Hey, les gars! On se calme ou on sort», s’exclame l’adulte qui les accompagne.  

Au final, en baissant le ton, un d’eux s’identifie à un des modèles et toute sa bande d’amis se prête à l’exercice. Le but de ces moules est de représenter la grande diversité des corps, comme on peut le lire sur le cartel.  

On peut le dire: mission accomplie. 

Un public varié 

Un peu plus loin, un couple de retraités consulte une carte interactive sur la diversité de genre.  

Saviez-vous qu’à Naples, en Italie, une femminiello est une personne assignée garçon à l’apparence androgyne qui effectue des tâches considérées comme féminines? Au Nigéria, il existe un groupe marginal dans la culture haoussa, qu’on appelle les yan daudu, dont l’identité de genre sort des cases de la binarité homme/femme.  

À côté, deux femmes dans la vingtaine écoutent une vidéo avec des témoignages de coming out.  

L’exposition combine l’histoire, l’anthropologie, la sociologie, la biologie, l’art et des témoignages pour nous plonger dans le monde divers et complexe de la communauté LGBTQIA2S+.  

Commodité du Musée de la civilisation 

«On arrive de Granby avec des jeunes en adaptation scolaire», me dit leur enseignante, Caroline Massé.  

«On veut surtout leur donner une ouverture [...] un peu plus d’outils pour se débrouiller dans la vie, leur faire connaître des choses», explique une autre professeure qui les accompagne, Annie Besson. 

«Tout ce qui touche aux différences, aux nouvelles cultures, on essaie de leur en parler toute l’année, parce que souvent ils sont braqués dans une vision, parfois, que les parents ont, mais ce n’est pas de leur faute», poursuit-elle.  

«On est là pour démystifier en les emmenant dans un musée comme ça aussi.» 

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Pas tant de nudité que ça 

Comme l’indiquait le Musée de la civilisation mercredi, une note à l’entrée prévient les visiteurs que l’exposition comprend de la «nudité partielle» et des éléments «anatomiques explicites».  

Il y a effectivement de la nudité, mais pas tant que ça. Moins que dans des expositions d’art contemporain auxquelles la journaliste de 24 heures a assisté.  

D’ailleurs, si vous visitez l’exposition, emmenez vos lunettes de lecture! Préparez-vous en effet à lire de longs écriteaux et assimiler beaucoup d’informations: vous serez là pour apprendre! 

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