Comme side job, cette Montréalaise aide des gens à dessiner du monde tout nu | 24 heures
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Comme side job, cette Montréalaise aide des gens à dessiner du monde tout nu

Image principale de l'article Elle aide des gens à dessiner du monde tout nu

En 2022, 41% des Canadiens pensaient se chercher un revenu d’appoint pour faire face à l'augmentation du coût de la vie, selon un sondage. Que ce soit pour joindre les deux bouts ou par passion, il existe autant de side jobs que de travailleurs. 24 heures est allé à la rencontre de gens au travail d’appoint surprenant. Léonie Beaulieu travaille dans le secteur culturel depuis 5 ans, mais elle est aussi animatrice de séances de dessin de nus.  

Dans le milieu de Léonie, avoir un revenu d’appoint est assez commun. «C’est assez précaire et il y a beaucoup de porosité entre la vie professionnelle et personnelle en culture. Ce n’est pas rare que les gens aient plusieurs emplois», précise-t-elle. 

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Pour Léonie, cet emploi supplémentaire consiste à animer des ateliers de modèle vivant. Ce n’est pas elle qui pose nue devant le groupe, elle s’assure plutôt que tout se passe bien : «J’accueille les gens, je dirige les modèles, je leur donne la pose et je m’assure qu’ils et elles soient confortables. Je donne aussi un coup de main aux personnes qui sont moins familières avec le dessin d’observation. Bref, j’aide les gens à dessiner du monde tout nu.» 

Les ateliers qu’elle anime sont donnés par Queer Bodies MTL, un organisme qui offre des ateliers avec des modèles aux corps plus divers. 

«Le modèle vivant, ça se fait majoritairement dans un contexte plus académique, avec des modèles qui ont l’habitude de tenir la pose longtemps, des danseurs par exemple, explique Léonie. Avec Queer Bodies, les modèles ne sont pas nécessairement des professionnels, c’est tous genres et types de corps confondus.» 

C’est en participant elle-même aux ateliers de Queer Bodies MTL qu’elle est venue à les animer elle-même : «Je publiais mes dessins sur les réseaux sociaux en les identifiant et après un moment, on m’a contacté parce que l’organisme avait une subvention et cherchait quelqu’un pour animer les ateliers.» 

Passion, nécessité ou les deux ? 

Même si les temps ont été rudes durant la pandémie, comme pour un grand nombre de travailleurs dans le secteur de la culture, ce n’est pas par besoin d’argent que Léonie continue d’animer ses ateliers. 

«Maintenant que j’ai une job d’adulte, je le fais beaucoup plus pour le plaisir et parce que c’est un organisme que j’aime», affirme-t-elle. 

Léonie Beaulieu

Courtoisie 

Léonie Beaulieu

Le cachet de 100 $ qu’elle reçoit pour un atelier de 2 ou 3 heures devient alors ce qu’elle appelle du «fuck you money», un petit montent qu’elle utilise pour se gâter de temps en temps ou dont elle fait don à des causes qui lui tiennent à cœur, mais qu’elle ne calcule pas dans son revenu lorsqu’il est temps de faire un budget.  

Dans l’éventualité où elle ferait assez d’argent pour vivre confortablement, elle s’imagine continuer, même en tant que bénévole.  

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Quant au dessin, elle ne considère plus vraiment l’idée de monétiser sa pratique artistique :«Il m’arrivait de faire les marchés d’artistes par le passé. Maintenant, je trouve que c’est beaucoup de travail et beaucoup de service à la clientèle. J’ai déjà assez de service à la clientèle à faire dans mon emploi de tous les jours, ça va aller.» 

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