8 comportements à éviter pour ne pas être la personne gossante dans un festival

C’est quoi, un bon ou un mauvais festivalier? On a parlé avec des organisateurs de festivals au Québec pour le savoir. Ils nous ont mentionné huit comportements à éviter pour ne pas être le festivalier qui tape sur les nerfs à tout le monde. Prenez des notes.
1 – Arriver pas préparé
Avant de partir vers le festival, consultez la liste d’objets permis et interdits sur le site web de l’évènement, suggère la vice-présidente aux affaires publiques du Festival d’été de Québec (FEQ) Samantha McKinley.
Tant qu’à être sur Internet, profitez-en pour regarder la météo pour vous habiller en conséquence, propose le cofondateur du Piknic Électronik, Nicolas Cournoyer. Et portez des souliers confortables!
2 – Arriver dans un mauvais mood
«On demande au monde d’être là dans un mood positif», lance le directeur général du Festif! de Baie-Saint-Paul, Clément Turgeon.
Nicolas Cournoyer abonde dans le même sens: la chose la plus importante à apporter dans un festival, c’est sa bonne humeur. Il vaut mieux arriver à évènement avec une «ouverture d’esprit», une «acceptation de la différence» et «être prêt à vivre des imprévus», soutient-il.
3 – Filmer l’entièreté du concert
«Quand tu coupes le champ de vision d’autres personnes parce que tu as toujours ton téléphone dans les airs, c’est clair que c’est pas le fun. Tu nuis à l’appréciation que les gens vont avoir [du spectacle]», remarque Nicolas Cournoyer.
Selon lui, «c’est une question d’être conscient et respectueux des autres».
«Prendre une p’tite vidéo ou une photo, ça m’arrive moi aussi, mais je positionne mon appareil discrètement pour ne pas gâcher [le moment des autres festivaliers]», ajoute le cofondateur du Piknic Électronik.
Aucun règlement n’interdit toutefois aux gens de filmer ou de prendre des photos durant les spectacles, confirment les trois responsables de festivals à qui 24 heures a parlé.
4 – Consommer trop de drogue ou d’alcool
«On ne recommande jamais un niveau d’ivresse élevé. On est là pour profiter du spectacle, ça serait dommage d’en manquer des parties», estime Samantha McKinley du FEQ.
«Tout est une question de modération. Il faut être conscient de ses limites et bien s’hydrater. Chacun est supposé être capable de gérer sa consommation», affirme pour sa part Nicolas Cournoyer.
«Si tu bois trop de bière ou d’alcool, tu te ramasses trop souvent aux toilettes», ajoute-t-il.
5 – Ne pas donner de pourboire
Les employés qui vous servent de l’alcool et de la bouffe sont payés au même taux que les employés des bars et des restaurants. Vous devriez donc leur donner du pourboire.
Selon l’Association Restauration Québec, il faudrait donner un pourboire entre 15% et 20% de l’addition à un serveur dans un restaurant. Dans un bar, il est suggéré de donner 15% de l’addition ou 1$ à 2$ par consommation.
À noter qu’au Festif!, la plupart des employés sont en fait des bénévoles. L’argent amassé avec des pourboires servira à mettre en place une activité pour les remercier ou à garnir un fonds de développement durable.
6– Passer son temps à jaser avec ses amis
«C’est jamais agréable, les gens qui discutent autour de toi, surtout quand on a payé pour aller voir la performance de notre artiste préféré», souligne Samantha McKinley.
«Si t’as le goût d’avoir une discussion, tasse-toi, mets-toi en retrait», suggère Nicolas Cournoyer. Il estime que ce genre de comportement peut gâcher l’expérience d’une personne qui est venue voir son artiste préféré.
Pour ne pas déranger les mélomanes, le Festif! a mis en place une zone où les festivaliers peuvent socialiser. Si vous avez plus le goût de jaser que d’écouter la musique, il est donc recommandé de s’y déplacer.
7 – Ne pas être respectueux avec les employés
Pour de nombreuses personnes travaillant dans les festivals, il ne s’agit pas de leur emploi principal, indique Samantha McKinley. Elle appelle donc à l’indulgence et à la patience, surtout dans les premiers jours d’un évènement.
8 – Se sacrer des lieux et du monde autour
«On essaie de sensibiliser en amont le monde qu’ils s’en vont au cœur même du milieu de vie des gens de Baie St-Paul, explique Clément Turgeon. Alors, on demande aux gens de se souvenir de ça pendant le festival.»
«Étant donné qu’on est un festival qui est au centre-ville [de Québec], on essaie de rappeler aux gens gentiment qu’on est dans la cour arrière d’une poignée de privilégiés qui habitent ce secteur-là, mentionne pour sa part Samantha McKinley. On essaie de faire attention lors de nos allées et venues.»
Le FEQ demande aussi aux festivaliers de ne pas jeter leurs déchets n’importe où.