On a écouté le balado de François Legault avec Ricardo : 4 idées à retenir sur l’avenir alimentaire du Québec | 24 heures
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On a écouté le balado de François Legault avec Ricardo : 4 idées à retenir sur l’avenir alimentaire du Québec

Mettre de l’avant les produits d’ici, améliorer l’accès à nos terres agricoles, offrir des repas gratuits de qualité à l’école et créer des liens sociaux autour d’un repas: voici quatre idées proposées par Ricardo lors de son passage au balado de François Legault. 

Promouvoir les produits québécois 

«Notre premier devoir, c’est de nourrir notre famille, mais si on a les moyens [...] d’acheter quelque chose d’un peu plus cher, parce qu’il est mieux produit, parce qu’il est plus respectueux de l’environnement, de la santé animale, des humains qui travaillent autour de ça, plus on va le faire, plus les prix vont devenir compétitifs», affirme Ricardo dans le plus récent épisode du balado Bonjour tout le monde.  

L'homme d'affaires rappelle que le prix des produits québécois est souvent similaire à ceux des produits venus d’ailleurs.   

Il voudrait que, dans les supermarchés, il y ait une obligation d’afficher la provenance des différents produits pour que les consommateurs puissent faire un choix éclairé. Un tel affichage pourrait permettre de créer un sentiment de fierté nationale, croient Ricardo et François Legault, qui se connaissent bien.   

«Un pays qui ne maîtrise pas son alimentation est perdu», insiste le cofondateur et vice-président du projet Lab-École, qui a pour mission de «concevoir les écoles de demain».  

Faciliter l’accès à nos terres agricoles  

Pour Ricardo, il est primordial que les Québécois, surtout les plus jeunes, se réapproprient nos terres.   

«Le problème, c’est que si tu es un jeune couple, quelqu’un qui veut avoir une ferme, tu n’es plus capable d’en acheter», regrette-t-il, en faisant référence au prix élevé des fermes au Québec.   

Il voudrait voir plein de petits producteurs produire toutes sortes de produits originaux pour améliorer l’autonomie et la diversité alimentaire du Québec. Pour y arriver, il faut toutefois s’assurer que les jeunes Québécois aient les moyens d’acheter une terre.   

Nourrir nos jeunes cerveaux 

Tous les jeunes dans les écoles du Québec devraient avoir accès à des repas sains gratuitement, soutient Ricardo.   

«Je t’ai entendu dire dernièrement qu’il faudrait nourrir tout le monde. Est-ce qu’il n’y a pas un risque, en faisant ça, de déresponsabiliser les parents qui devraient nourrir leurs enfants avant d’aller à l’école le matin», demande le premier ministre Legault.   

Mais ce que ce Ricardo a réalisé en travaillant dans le milieu, c’est que «les parents, ce qu’ils veulent, c’est de donner le maximum à leurs enfants, mais ils ne peuvent pas donner ce qu’ils n’ont pas».   

Il estime que ça pourrait coûter jusqu’à 200 millions $ pour nourrir les enfants au Québec, selon des études qu’il a consultées.   

Il est persuadé que les bénéfices d’un tel investissement se feraient ressentir partout: moins de gens qui engorgent le système de santé grâce à une saine alimentation dès l’enfance, des élèves plus concentrés qui risquent moins de décrocher, des jeunes qui savent identifier les produits locaux qu’ils mangent, etc.   

Se rassembler grâce à la nourriture 

L’heure du repas est un bon moment pour les jeunes de toutes les origines de connecter entre eux, avance Ricardo.   

Pour lui, il est possible d’enseigner la démocratie autour de la table. C’est aussi un moment idéal pour partager sa culture. «Parce qu’aujourd’hui, tout le monde mange un pâté chinois, la semaine prochaine, ce sera un couscous [...]», dit-il.   

Alors qu’il est beaucoup question d’immigration au Québec ces derniers temps, le moment du repas est idéal pour se rassembler, plutôt que de se diviser.   

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