«J’ai quatre 1er juillet d’expérience et ça s’est bien passé», affirme Legault

«J’ai quatre 1er juillet d’expérience et ça s’est bien passé pendant ces quatre 1er juillet. Quand je dis que ça s’est bien passé, c’est que personne ne s’est retrouvé à la rue», a affirmé François Legault, lundi après-midi. Voici ce que des organismes ont pensé de la déclaration du premier ministre.
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«Parfois, temporairement, on a demandé à des gens d’habiter dans des hôtels, d’habiter dans des logements temporaires, mais l’idée c’est que personne ne se retrouve à la rue pour un cinquième 1er juillet depuis que je suis premier ministre», a poursuivi le chef caquiste en réponse à un journaliste de La Presse canadienne lors d’une conférence de presse dans les Laurentides.
La porte-parole du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), Véronique Laflamme, reproche au premier ministre Legault de jouer avec les mots. Selon elle, si la majorité des gens sans logement ne se sont pas retrouvés à la rue le 1er juillet dernier, c’est parce que les services d’aide se sont améliorés.
«Ces gens ne sont pas sur le trottoir, mais ce sont des gens sans bail, qui sont sans logement», souligne-t-elle.
Le premier juillet 2022, pas moins de 600 ménages n’avaient pas trouvé de logement à l’approche du jour des déménagements. Un nombre qui ne fait qu’augmenter ces cinq dernières années, affirme Véronique Laflamme.
Elle précise que s’il existe plusieurs ressources d’hébergement temporaire à Montréal, la situation n’est pas toujours aussi rose en région.
«Le 1er juillet tous les jours»
«Quand on dit qu’au moins, les gens ne seront pas dans la rue, d'accord, mais où seront-ils? Est-ce qu’ils vont se retrouver dans des ressources qui sont déjà débordées? C’est mieux qu’être dans la rue, mais pas beaucoup mieux», s’insurge pour sa part la directrice générale de l’Accueil Bonneau, Fiona Crossling.
Les personnes que l’on fait vivre à l’hôtel, dans des hébergements temporaires ou des hébergements d’urgence sont déracinés et sorties de leur communauté, ajoute-t-elle.
«Nous, c’est le 1er juillet tous les jours», a rappelé lundi matin la PDG de l’organisme Le Chaînon, Sonia Côté.
Elle était invitée à QUB radio pour commenter un reportage de La Presse dans lequel une femme prénommée Nicole raconte s’être retrouvée à la rue pour la première fois à 67 ans.
De plus en plus d’aînés se retrouveraient dans cette situation, peut-on lire dans l’article.