Une fausse sacoche Louis Vuitton «plus petite qu’un grain de sel» vendue 84 000$

À votre microscope: un minuscule faux sac à main Louis Vuitton jaune-vert fluorescent à peine visible à l’œil nu a été vendu pour 63 750$ américains (84 000$ canadiens) lors d’une vente aux enchères en ligne mercredi.
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Les artisans derrière la création inusitée surnommée le «Microscopic Handbag», le groupe de Brooklyn MSCHF, affirment que leur sac est suffisamment étroit pour passer à travers le trou d’une aiguille et est plus petit qu’un grain de sel de mer.
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L’accessoire mode, fabriqué à l’aide de la polymérisation à deux photons, une technologie de fabrication utilisée pour imprimer en 3D des pièces en plastique à microéchelle, mesure 657 par 222 par 700... micromètres!
Pour les néophytes en la matière, un micromètre (ou micron pour les intimes) est la mesure entre les millimètres et les nanomètres.
Il a été vendu avec un microscope équipé d’un écran numérique permettant de visualiser l’objet librement inspiré du populaire cabas OnTheGo de la marque française, sur lequel on peut distinguer le monogramme «LV» de Louis Vuitton.
Dans la vie de tous les jours, un cabas OnTheGo se vend entre 3950$ et 4500$.
Aucun lien avec Louis Vuitton
La vente a été organisée par Joopiter, une maison de vente aux enchères en ligne fondée par le musicien, producteur et designer américain Pharrell Williams. Ce dernier est également directeur de la création chez l’entreprise française de mode.
Kevin Wiesner, directeur de la création de MSCHF, a déclaré au New York Times que le collectif n’avait pas demandé l’autorisation d’utiliser le logo ou le design de Louis Vuitton, affirmant simplement que «Pharrell aime les grands chapeaux, alors nous lui avons fait un sac incroyablement petit».
MSCHF n’en est pas à sa première œuvre de luxe. En 2021, le collectif mettait en vente des sandales dont le prix pouvait atteindre les 100 000$. Nommées «Birkinstock», elles étaient inspirées par la marque allemande Birkenstock, mais en utilisant les luxueux sacs à main Birken d’Hermès.
C’est également MSCHF qui est derrière les «Satan Shoes», une série de 666 paires de chaussures Nike modifiées avec des symboles sataniques et de vraies gouttes de sang humain. L’entreprise américaine les a poursuivis, mais le litige s’est finalement réglé à l’amiable.