[EN GRAPHIQUE] Voici l’évolution du nombre de ménages sans logement au 1er juillet depuis 10 ans

En une décennie, le nombre de ménages à la rue au lendemain du 1er juillet a fortement augmenté au Québec, comme en témoigne le graphique ci-bas, qui témoigne de l’évolution de la situation depuis 2014.
• À lire aussi: «Les enfants presque considérés comme des animaux»
• À lire aussi: «Un recul majeur» pour les locataires: c’est la fin des cessions de bail comme on les connaît au Québec
En 2014, 27 ménages étaient sans logis au lendemain du 1er juillet, alors qu’aujourd’hui, on en compte plus de 490 sans bail, selon le bilan annuel du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU).
La situation évolue d’heure en heure et ce chiffre peut augmenter, explique la porte-parole du FRAPRU, Véronique Laflamme, en entrevue à 24 heures.
On note toutefois que le nombre de ménages sans logis au lendemain du 1er juillet s’est amélioré par rapport à l’année dernière: il y en avait alors 621.
• À lire aussi: «J’ai quatre 1er juillet d’expérience et ça s’est bien passé», affirme Legault
Selon le FRAPRU, la différence s’explique par le «déploiement de beaucoup plus de Services d’aide à la recherche de logements (SARL), maintenant financés par le gouvernement du Québec, dans davantage de régions».
Mais c’est aussi parce que moins de ménages locataires ont pris la décision de déménager cette année face à la crise du logement qui perdure, soutient Véronique Laflamme.
Logements rares et chers
Qu’est-ce qui explique l'évolution des dix dernières années? «À Montréal, c’est parce que le prix des loyers a explosé. Dans la province, on parle d’une baisse importante du taux d’inoccupation qui a contribué à la situation actuelle», indique-t-elle.
• À lire aussi: Crise du logement: un Montréalais qui veut céder son bail reçoit plus de 400 messages en 48 heures
Le taux d’inoccupation au Québec est de 1,7% en 2022, selon l’enquête sur les logements locatifs de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL). En 2014, celui-ci s’établissait au taux d’équilibre de 3% pour atteindre 4,4% en 2016. Il ne cesse de baisser depuis.