Le Canada et les États-Unis des territoires non cédés: appel au boycottage contre Ben & Jerry’s

La compagnie américaine Ben & Jerry’s a fait couler beaucoup d’encre en tweetant que le Canada était fondé sur un territoire non cédé des Premières Nations. Un appel au boycottage de la populaire marque de crème glacée a même été lancé.
Samedi dernier, la compagnie a écrit que le 1er juillet était une bonne journée pour redonner les terres «volées» aux Premières Nations, demandant au gouvernement canadien de dissoudre le controversé corps de police de la Gendarmerie royale du Canada, la Community-Industry Response Group (C-IRG).
La C-IRG est critiquée pour sa façon de travailler et est accusée de violations des droits de la personne, des libertés civiles et d’agressions racistes et violentes contre des peuples autochtones, des journalistes et des manifestants en Colombie-Britannique.
Vu par plus de 433 000 personnes, le tweet s’est vite attiré les foudres des internautes, appelant au boycottage de Ben & Jerry’s.
«Je préfère les glaces apolitiques, donc je vais passer», peut-on lire dans un commentaire.
«La mesure que j’ai l’intention de prendre est de ne plus jamais acheter votre produit. Dégoûtant», s’est insurgé un autre.
Une internaute a d’ailleurs rappelé à l’entreprise américaine qu’elle se trouvait elle-même sur des terres volées.
«Je ne veux pas souligner l’évidence, mais de nombreux Autochtones sont intolérants au lactose. Votre produit nous donne envie de chier. Je vous enverrai mon adresse à laquelle vous pourrez envoyer nos redevances puisque vous êtes aussi sur des terres volées», écrit celle qui s’identifie comme de la nation Crie.
Idem aux États-Unis
Le 4 juillet, alors que les États-Unis célébraient leur Journée de l'indépendance, Ben & Jerry’s a publié un tweet similaire, invitant également nos voisins du Sud à rendre les terres volées aux Premières Nations.
«Ce 4 juillet, il est grand temps de reconnaître que les États-Unis existent sur des terres autochtones volées, et qu’on s’engage à les rendre», indique le tweet, qui a été vu plus de 27 millions de personnes.
Dans un communiqué accompagnant la publication controversée, Ben & Jerry’s ajoute que les visages sur le mont Rushmore «sont ceux d’hommes qui ont activement travaillé à détruire les cultures autochtones et leur façon de vivre, à refuser aux peuples autochtones leurs droits fondamentaux».
«Ben & Jerry’s a utilisé le jour de l’Indépendance pour parler CONTRE L’AMÉRIQUE. Est-ce que le jour va enfin arriver où les sociétés qui détestent l’Amérique vont réaliser ce qui arrive quand elles mordent la main qui les nourrit?», a tweeté la candidate républicaine Lavern Spicer.
Comme au Canada, des internautes ont également souligné que l’entreprise exploitait une usine sur des terres non cédées.
− Avec les informations de l'Agence QMI et CTV News