Tripoter quelqu'un 10 secondes, un «effleurement»? Un jugement italien suscite la grogne

Un employé d'une école secondaire italienne qui a tripoté pendant une dizaine de secondes les fesses d'une élève de 17 ans n'a pas commis de délit, selon un tribunal du pays, un jugement qui suscite de l'indignation.

Attention: les paragraphes suivants comprennent la description d'une agression sexuelle.

Selon le récit rapporté par un quotidien local, la jeune fille a d'abord senti son pantalon glisser de ses hanches, puis une main passer sous sa culotte pour lui toucher les fesses. Elle a réalisé qu'il s'agissait du concierge, âgé de 66 ans, qui est reparti sans dire un mot. 

L'homme a mentionné au tribunal qu'il s'agissait d'une «plaisanterie»... ce que la justice a trouvé «convainquant». Étant donné la «courte» durée de l'agression, le tribunal a conclu qu'il s'agissait «presque d'un effleurement». Il s'en tire donc sans conséquences. 

Après le jugement, la victime a donné une entrevue au journal Il Corriere della Serra, faisant part de sa déception. «Le concierge m'a prise par-derrière sans rien dire. Il a tripoté mes fesses puis il m'a soulevé suffisamment pour blesser mes parties intimes. Ceci, du moins pour moi, n'est pas une blague. Ce n'est pas comme ça qu'un vieil homme plaisante avec une fille de 17 ans», a-t-elle dit (traduction de CNews). 

Sur les réseaux sociaux, les gens ont été nombreux à partager leur indignation par rapport à cette décision. Certains ont filmé des vidéos d'eux en train de tâter une partie de leur corps, par exemple leur poitrine, pendant 10 secondes, pour montrer à quel point on est loin d'un effleurement. 

- Avec des informations de CNews et de l'AFP