Voici pourquoi la chaleur extrême influence à la hausse le prix de l’essence | 24 heures
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Voici pourquoi la chaleur extrême influence à la hausse le prix de l’essence

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La hausse du coût de la vie ne semble pas près de s'estomper, et c'est aussi vrai du côté du prix de l’essence. En plus, les longues vagues de chaleur extrême des dernières semaines aux quatre coins du monde ont un impact sur le prix du pétrole. Pourquoi? On fait le point.

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Des raffineries qui tombent en panne

Il n’y a pas que les humains qui n’apprécient pas la chaleur persistante, les raffineries aussi. Lorsque les températures frôlent ou dépassent les 40 degrés Celsius, ces installations ne peuvent pas fournir autant que les consommateurs le souhaiteraient. 

En entrevue avec CNN, Tom Kloza, président du Service américain d’information sur les prix du pétrole, affirme que les raffineries tombent en panne sous une chaleur extrême. «C’est comme faire fonctionner un moteur à des températures très chaudes pendant longtemps», dit-il.

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Le processus de refroidissement est aussi plus difficile quand il fait chaud. Pour créer de l’essence, du carburéacteur et du diesel, il faut chauffer le pétrole brut, parfois jusqu’à 537 degrés Celsius, afin de décomposer les molécules.

Après avoir chauffé le produit, il faut le refroidir pour obtenir le produit fini souhaité, mais lorsque le mercure extérieur dépasse les 40 degrés Celsius, ça change la donne, selon Andy Lipow, président de la firme-conseil Lipow Oil Associates.

«À mesure qu’il fait plus chaud à l’extérieur, le processus de refroidissement devient de plus en plus difficile», a-t-il déclaré à CNN, ajoutant que la chaleur extrême impacte également l’entretien des raffineries.

Selon lui, la plupart des raffineries roulent à 85% de leur capacité, lorsque le thermomètre frôle la quarantaine de degrés Celsius. 

Force est de constater que même les industries pétrolières et gazières, pointées du doigt par les scientifiques pour contribuer au réchauffement planétaire, ne sont pas à l'abri des conséquences du réchauffement climatique.

Un été coûteux en gaz

Cette baisse de production causée par la chaleur survient en pleine saison estivale, lors de laquelle de nombreux voyageurs optent pour la voiture pour leurs déplacements. 

D’après les données de Statistiques Canada, le prix de l’essence d’un océan à l’autre est en constante hausse. Entre janvier et juin 2023, le prix moyen d’un litre d’essence dans les régions de Montréal et de Québec est respectivement passé de 1,60$ à 1,69$, et de 1,65$ à 1,78$.

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Les coupes saoudiennes et russes

La chaleur extrême n’est cependant pas la seule raison de cette hausse du prix de l’essence. La semaine dernière, l’Arabie saoudite a annoncé qu’elle prolongeait sa réduction de production pétrolière d’un million de barils par jour pour au moins un autre mois, une mesure qui devrait également impacter le prix à la pompe.

AFP 

La Russie a également emboité le pas du royaume saoudien, en annonçant qu’elle comptait couper de 300 000 barils par jour sa production jusqu’en septembre. 

Du côté des États-Unis, dans la région du golfe du Mexique, les raffineries ont également reçu l’ordre de réduire leur production, en raison de la chaleur. 

− Avec les informations de CNN

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