Juliette&Chocolat annonce la fermeture de ses 10 restaurants du Grand Montréal

Triste nouvelle pour le restaurant-chocolatier Juliette&Chocolat qui ferme ses dix succursales du Grand Montréal, après 20 ans de services.
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Sur son site web, l’entreprise fondée en 2003 indique à sa clientèle qu’elle doit «malheureusement mettre une pause à préparer vos douceurs préférées» depuis lundi.
«Nous nous excusons de ne plus pouvoir combler vos rages de chocolat», peut-on lire dans le court message.
Les centaines d’employés de la chaine ont tous reçu une lettre de la part de la fondatrice de l’entreprise, dont TVA Nouvelles a obtenu copie.
«C’est avec beaucoup de tristesse et le cœur très gros que je vous annonce officiellement la fermeture de toutes nos succursales dès aujourd’hui. Nous avons tous travaillé d’arrache-pied depuis la réouverture des restaurants l’été dernier, mais malheureusement les résultats ne sont pas suffisants pour compenser la perte que nous avons accumulée durant la Covid. Ajoutez à cela l’augmentation des coûts et l’impact de l’inflation sur les habitudes de consommation de nos invités et aujourd’hui, nos restaurants ne sont malheureusement plus rentables», a écrit Juliette Brun à ses employés.
Mme Brun s’est excusée d’avoir failli à ses obligations envers son équipe, tout en les remerciant d’avoir été fidèles au poste aussi longtemps.
«Je suis fière de ce que nous avons construit ensemble et aujourd’hui, même si nous fermons nos fabriques et que nous prenons du recul sur notre croissance, Juliette&Chocolat reste une marque forte qui continuera à opérer en ligne, chez nos revendeurs et avec nos franchisés», écrit-elle.
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Tous les employés mis à pied toucheront leur dernière paie et les «Chapeaux rouges», comme ils étaient surnommés, de plus de trois mois d’ancienneté bénéficieraient d’une prime de départ de huit semaines.
Sur Instagram, Juliette Brun a tenu à s'adresser à sa clientèle, la remerciant d'avoir été fidèle au poste depuis les 20 dernières années.
Elle affirme que la restauration a toujours été «un métier de cœur et non un métier d’argent», alors que les marges ont toujours été «très fines».
«Depuis la pandémie, la répartition des coûts pour opérer un restaurant a grandement changé: l’augmentation des frais de recrutement, des salaires, des matières premières ainsi que l’impact de l’inflation sur les habitudes de consommation ont définitivement eu un impact sur nos résultats. Mais le plus gros impact est celui des remboursements des prêts du gouvernement obtenus durant la pandémie», explique-t-elle.
La proprio espérait retrouver ses ventes prépandémiques, mais même avec les augmentations des dépenses et le remboursement des prêts gouvernementaux, «nous ne pouvons donc faire autrement aujourd’hui que de fermer».