Métro Média suspend ses activités | 24 heures
/bref/montreal

Métro Média suspend ses activités

Image principale de l'article Métro Média suspend ses activités
Photo Martin Chevalier

Métro Média a annoncé vendredi en fin de journée la suspension immédiate de ses activités, incluant ses journaux.

La nouvelle a été confirmée par le président-directeur général de l’entreprise, Andrew Mulé, en fin d’après-midi.

«J’annonce la suspension immédiate des activités de Métro, de tous nos journaux et de nos sites Web communautaires», peut-on lire dans une lettre interne.

Malgré tous les efforts et investissements consacrés à l’avenir du groupe médiatique, Andrew Mulé affirme avoir été «forcé» de prendre cette décision difficile.

«Les médias ont connu des moments difficiles au cours des dernières années, mais Métro a reçu un coup particulièrement dévastateur lorsque [la mairesse de Montréal] a annoncé la fin de notre mode de distribution, le Publi-Sac», a-t-il souligné.

En avril 2023, le groupe avait lancé un cri d’alarme, aux côtés d’une vingtaine d’autres journaux locaux, en réaction à l'entrée en vigueur du règlement municipal interdisant la distribution d'articles publicitaires, dont les journaux, dépliants et feuillets, le 17 mai 2023.

Métro Média avait donc dû faire des coupures importantes au sein de son équipe de rédaction de plus de quarante employés, et avait amorcé un virage numérique.

«Il n’en reste pas moins que nous ne pouvions pas subir une perte dévastatrice de nos revenus subitement et suivre une feuille de route numérique ambitieuse et couteuse sans aide financière externe», a ajouté M. Mulé.

  • Écoutez le commentaire de Nic Payne, analyste politique via QUB radio :

Ce dernier a ajouté que le blocage des nouvelles par «Facebook n’a certainement pas aidé notre cause au cours du mois dernier».

Le géant Meta avait en effet annoncé qu’il allait bloquer les nouvelles sur ses plateformes Facebook et Instagram au Canada, enlevant une grande part de revenus aux médias.

Cette initiative, mise en place progressivement dès le 1er août, était une réaction à la Loi sur les nouvelles en ligne, ou C-18, adoptée par Ottawa et qui oblige les géants du web, comme Meta et Google, à partager une part des revenus obtenus avec le contenu journalistique qui est partagé sur leurs plateformes.

À lire aussi

Vous pourriez aimer

En collaboration avec nos partenaires