Il faut deux fois moins de voitures au Québec, dit le ministre Pierre Fitzgibbon

Le ministre Pierre Fitzgibbon
Décarboner le Québec passe notamment par la réduction de moitié du nombre de voitures à essence et par l’électrification du parc automobile, a affirmé Pierre Fitzgibbon au micro de Paul Arcand, lundi matin.
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«Les voitures électriques, moi, je pense que ça va être extraordinaire pour le monde, comme on veut se décarboner. Mais ce qu’il faudrait faire au Québec, c’est couper les voitures en deux. Avoir deux fois moins de voitures, et des voitures électriques», a répondu le ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie.
Le superministre a ensuite insisté sur la nécessité pour les Québécois de changer de comportement pour mieux – et moins – en consommer. Il était invité au 98.5 pour commenter l’étude de faisabilité sur la relance de la centrale nucléaire Gentilly-2 dans le but d’augmenter l’offre d’énergie.
Parmi les solutions pour accélérer la transition énergétique de la province, il a réitéré son exemple controversé de «partir le lave-vaisselle à 3h du matin» pour régler l’enjeu de la «gestion de la pointe» et d’électrifier le parc automobile.
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Pour lui, «les changements de comportement vont être aussi importants que l’augmentation de l’offre d’énergie renouvelable».
«Changer de comportements, c’est spécial, a-t-il indiqué. On arrête de manger de la viande, on va en Floride en bicycle. Il y a toute sorte de choses. J’exagère mon propos, évidemment, mais il faut commencer à bien communiquer pour que les gens réalisent: “oups, on devrait émettre moins de CO2, on devrait consommer moins d’énergie”.»
Québec et Ottawa ont adopté des lois qui interdiront la vente de véhicules neufs à essence dès 2035.
Selon AutoMédia, 9% des véhicules vendus en 2022 au Québec étaient électriques.
Le transport compte d’ailleurs pour 43% des émissions de gaz à effet de serre dans la province, ce qui en fait le secteur le plus émetteur.