Et si Montréal taxait les véhicules polluants comme Londres?
D’ici 2030, les voitures polluantes circulant au centre-ville de Montréal pourraient être taxées. C'est du moins ce que prévoit le Plan climat de la mairesse Valérie Plante. De telles mesures existent déjà dans plusieurs grandes villes européennes, notamment à Londres, au Royaume-Uni.
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Si la capitale britannique fait payer les conducteurs de véhicules polluants depuis 2019, la zone où s'applique la taxe antipollution vient d'être élargie au Grand Londres, si bien qu'elle couvre une superficie aussi grande que trois fois l’île de Montréal.
Les conducteurs qui ont une voiture à essence fabriquée avant 2006 et à diesel fabriquée avant 2015 doivent payer 21 dollars par jour pour la traverser.
Le but de cette «zone à émissions ultra-faibles» est de diminuer la pollution au coeur de Londres. La décision de l'élargir passe toutefois mal au sein d'une partie de la population.
Non seulement des centaines de manifestants sont descendus dans la rue pour dénoncer la mesure, mais des caméras servant à scanner les plaques d’immatriculation des voitures ont été vandalisées au cours des derniers mois. De nombreux automobilistes ne veulent pas de cette nouvelle taxe alors que le coût de la vie ne cesse d'augmenter.
Cette mesure, qui a été prise par le maire de Londres, Sadiq Khan, est toutefois applaudie par les écologistes. La Santé publique se réjouit également de l'élargissement de la «zone à émissions ultra-faibles», alors que la mauvaise qualité de l’air serait responsable de plus de 3600 décès prématurés par an à Londres.